Souhad Ghazouani a ramené une 5e médaille d’or à la délégation paralympique française en soulevant une barre à 146 kg (record olympique) dans la catégorie des moins de 67,5 kg. Une première dans l’histoire de l’haltérophilie tricolore. Oui : 146 kg !
Bravo
Présentation
A Londres :
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Extrait de la Voix du Nord (elle s'entraîne à l'ASPTT Lille) :
Médaillée d'argent à Athènes en 2004 et de bronze à Pékin en 2008, l'haltérophile de l'ASPTT Lille a décroché, hier à Londres, le métal qui manquait à sa collection en devenant championne paralympique en moins de 67,5 kg. En trois participations aux Jeux, la Nordiste (au centre), championne du monde 2010, a toujours ramené une médaille.
PAR DAVID DELPORTE
Souhad Ghazouani n'est pas vraiment un oiseau de nuit. Pas tant parce qu'un spina bifida l'a clouée dans un fauteuil depuis sa naissance, mais tout simplement parce que « les bars, les boîtes de nuit, ce n'est pas trop mon truc, confie-t-elle. Je suis toujours à fond dans l'entraînement, dans le sport ».
Hier soir, l'haltérophile lilloise a pourtant bousculé ses habitudes pour célébrer son sacre paralympique. « On a décidé de fêter ça avec mes proches et de ne pas dormir de la nuit », explique-t-elle. Record de la compétition
Il faut dire que la jeune femme, tout juste trentenaire, a dû sacrément patienter avant de connaître la saveur de l'or et que cela mérite bien un petit relâchement. « À Athènes, toutes les conditions étaient réunies mais je n'avais pas le bon entraîneur, confie-t-elle.
Depuis 2005, c'est mon mari qui m'entraîne et à son côté j'ai quasiment tout gagné. » Sur la deuxième marche du podium en Grèce, Souhad Ghazouani était pourtant descendue d'une marche à Pékin. « Si on m'avait laissée dans la bonne catégorie de poids, j'aurais pu obtenir l'or dès 2008, mais on m'a fait descendre et j'étais un peu trop faible. » Pour sa troisième expérience aux Jeux, la Nordiste, qui arrivait en position de grande favorite après son titre mondial 2010 et son record du monde (147 kg) cet hiver, ne voulait pas laisser passer sa chance. « J'étais pressée de savoir qui de la Chinoise ou moi allait l'emporter. Pour la première fois, au lieu de commencer avec une petite barre à 135 ou 137 kg, j'ai démarré mon concours à 146 kg et j'ai réussi à la soulever, se réjouit-elle. Ensuite, j'ai fait deux tentatives à 150 kg où j'ai commis une erreur et le monsieur qui nous donne les barres en a commis une autre en me la donnant alors que j'étais mal positionnée. Mon dernier essai était à 148 kg, pour moi il était réussi, mais le jury ne l'a pas validé sans que je comprenne pourquoi. » Une décision sans conséquence puisque la Chinoise Tan Yujiao, sa dauphine, n'a pas fait mieux que 139 kg. Tout juste a-t-elle été privée d'un nouveau record du monde, mais l'or et le record paralympique suffisaient largement à son bonheur. « Je crois que je ne réalise pas vraiment encore, même si j'ai bien savouré la remise des médailles, La Marseillaise m'a donné des frissons, avoue-t-elle. Pour le record du monde, je pense pouvoir faire 155 kg, ce sera pour cet hiver en Coupe de France ou l'été prochain aux championnats de France. » Cerise sur le gâteau, Souhad Ghazouani devient, valides et handisports confondues, la première Française médaillée d'or aux Jeux de l'histoire de l'haltérophilie. •
tissotino71
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