Afin de faciliter la lecture de certains articles poussés sur la musculation, je vais ici tenter de faire une approche anatomique succincte et vulgarisée. S’il manque quelque chose que vous trouvez important ou si vous trouvez une erreur (
) n’hésitez pas à le signaler. Si vous avez des questions d’ordre anatomique / physiologique... je peux tenter d’y répondre.
On peut distinguer deux catégories de muscles: 1. Les muscles lisses
2. Les muscles striés (divisés en deux catégories: squelettiques, et cardiaques).
Les muscles lisses et striés cardiaques dépendent du système nerveux autonome, la contraction n’est pas contrôlée. Les muscles striés squelettiques sont "volontaires", c'est-à-dire contrôlés par la volonté.
La partie qui nous intéresse et que je vais développer sont les muscles striés squelettiques.
Les muscles striés squelettiques: Constitution: Ils sont formés par des fibres musculaires appelées fibrilles (tissu contractile). Les fibrilles constituent les fibres, ceux-ci les faisceaux qui eux même constituent les muscles. À chaque étape il existe une gaine propre. L’endomysium délimite les fibres (entour les fibrilles), le périmisium délimite les faisceaux (entour les fibres) et pour finir l’épimysium appelé également aponévrose, enveloppe commune au muscle (gaine conjonctive commune aux faisceaux).
Sur cette représentation schématique vous pouvez observer la constitution du muscle strié (il manque que les fibrilles).
Les contractions se font à l’intérieur des fibrilles par deux protéines contractiles: l’actine et la myosine. Toutes les fibrilles se cumulent et il y a un mouvement global.
Action: D’abord quelques notions de base pour mieux comprendre ce qu’est la puissance d’un muscle et sa contractibilité.
1. Plaque motrice: rencontre entre un faisceau musculaire et un axone (un axone est le prolongement d’un neurone).
2. Unité motrice: neurone moteur et toutes les fibres qu’il va innerver.
La contractibilité est le nombre de fibres innervées, plus la longueur du tendon.
La contraction est le raccourcissement du muscle (jusqu’à 1/3 de sa taille initiale). À longueur égale, un muscle qui possède un tendon plus long aura une amplitude de contraction plus faible qu’un muscle qui possède un tendon plus court. Le rapprochement des insertions musculaires lors du raccourcissement est proportionnelle à la taille du muscle (plus il est grand, plus le rapprochement des insertions le sera).
La puissance d’un muscle est le nombre d’unités motrices mises en jeux (un muscle plus gros est donc plus puissant).
Différents types de contractions:1. Isométriques: le muscle n’effectue pas de travail mécanique (déplacement), mais il assure maintient de la position sans rapprochement des insertions (par exemple le fait de rester débout).
2. Isotonique: il y a un travail musculaire, et donc un rapprochement des insertions. Il existe deux types de contractions isotoniques:
A. Concentrique: rapprochement des insertions, et donc contraction du muscle (pectoraux: lorsque l’on pousse la barre au développé coucher). Parfois appelée la phase positive du mouvement.
B. Excentrique: écartement des insertions (freinage). Le muscle s’étire (pectoraux: lorsque la barre descend au développé couché). Parfois appelée la phase négative du mouvement.
Types de muscles:Il existe des fibres:
1. Phasiques (blanches): adaptées aux contractions rapides.
2. Toniques (rouges): adaptées aux contractions plus lentes.
Les muscles peuvent être classés en fonction de la prédominance d’un de ces types de fibres. Les muscles phasiques réalisent des contractions dynamiques, un travail isotonique, ils sont vifs, précis, mais fatigables. Les muscles toniques travaillent plutôt en statique (contraction isométrique) et de façon continue.
Un muscle peut subir un effort constant et prolongé (s’il n’est ni trop long ni trop intense). Un ligament, par contre, résiste à un effort intense mais bref.
Muscles synergiques: Les muscles synergiques sont des muscles qui se contractent en même temps et qui travaillent dans un même but.
1. Agonistes: travaillent dans le même sens (biceps brachial et brachial antérieur qui sont des fléchisseur du coude).
2. Antagoniste: travaillent dans des sens opposés(exemple: biceps brachial qui est fléchisseur / triceps brachial qui est extenseur).
Il existe donc des synergies d’agonistes et des synergies d’antagonistes.